Vous souffrez de déficience auditive, mais vous pensez que vous équiper coûterait trop cher. Pourtant, face à la presbyacousie, des solutions financières existent. Découvrez quelles sont les aides au financement d’un appareil auditif.
35 % seulement des personnes déficientes sont appareillées
En France, 6 millions de personnes souffrent de problèmes d’audition. Et l’on sait combien une perte auditive isole socialement. Avec l’âge, ce trouble peut devenir un handicap majeur. Au-delà d’une perte de 70 dB, la déficience auditive est dite sévère, et profonde au-delà de 90 dB.
Mauvaise nouvelle, seulement 35 % des personnes souffrant de problèmes d’audition sont appareillées en France ! En cause, les tarifs, exorbitants. Le prix d’une prothèse utilisant des piles classiques oscille entre 720 et 2 520 euros.
Deux solutions financières pour l’achat d’un appareil auditif
Dans la catégorie haut de gamme, le prix d’un appareil auditif rechargeable commence autour de 1 860 euros (par oreille). On comprend que même avec une bonne mutuelle, le reste à charge continue de faire hésiter bon nombre de patients.
Tout est-il décidément perdu pour les deux tiers des personnes souffrant de problèmes de surdité ? Heureusement non. En fonction des situations, deux solutions sont envisageables. Une potentielle prise en charge totale de l’État ou bien l’aide personnalisée au titre de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).
Un appareil auditif entièrement remboursé en 2021 ?
Le président de la République l’avait promis, en matière de prothèses auditives, le projet du « reste à charge zéro » semble se concrétiser. En 2020, le plafond des tarifs a déjà baissé et le remboursement a augmenté.
À partir de janvier 2021, le remboursement d’un appareil auditif devrait devenir intégral au titre de l’Offre 100 % Santé ! Les aides auditives seront divisées en 2 catégories. Celles de 1re catégorie, « à la fois performantes et esthétiques » précise-t-on, seront entièrement remboursées.
La PCH pour les moins de 60 ans
La PCH s’adresse aux moins de 60 ans, en fonction de revenus générés par les placements bancaires et patrimoniaux. Ici, le principe de l’«appareil auditif pas cher » n’intervient que modérément. La reconnaissance de la surdité s’établit principalement en fonction du taux du handicap. La loi « Handicap » du 11 février 2005 prévoit une aide en cas de déficience auditive sévère, soit à partir de 70 dB.
Si vous souffrez de troubles de l’audition, renseignez-vous. En fonction de votre situation, adressez-vous soit à votre caisse d’Assurance maladie, soit à la Maison des Personnes handicapées de votre Département. Ne passez pas à côté des mesures existantes, de nombreuses aides existent. Perdre de ses capacités auditives ne doit pas être une fatalité !