L’arthroscopie est l’un des outils de diagnostic et de traitement à la disposition des rhumatologues dans le cadre de la prise en charge de l’arthrose du genou. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette intervention chirurgicale et ses indications.
L’arthroscopie, dans quels cas ?
Réalisée sous contrôle vidéo, l’arthroscopie est une chirurgie dite « mini-invasive » qui permet l’observation et l’intervention à l’intérieur des structures articulaires en ne pratiquant que quelques petites incisions.
Si elle est assez peu utilisée dans le cadre de la pathologie arthrosique, cette technique opératoire trouve néanmoins quelques indications pour l’arthrose du genou et de la hanche. Les médecins y ont en effet recours lorsqu’ils suspectent la présence d’un obstacle au sein de l’articulation comme un morceau de ménisque ou de cartilage.
L’arthroscopie permet alors de nettoyer le genou de tous les débris susceptibles d’aggraver la douleur et l’inflammation. Dans le langage médical, on parle de lavage articulaire. L’intervention peut aussi servir à rendre certaines surfaces du genou plus régulières.
L’arthroscopie, comment ça marche ?
L’anesthésie locorégionale est généralement privilégiée pour pratiquer ce type d’opération même si la décision finale revient au médecin anesthésiste.
La plupart du temps, l’arthroscopie est réalisée dans le cadre d’une hospitalisation ambulatoire. Cela signifie que le patient est pris en charge le matin et rentre chez lui le soir. Avant de se présenter, ce dernier devra avoir procédé à l’épilation du genou concerné et être à jeun. Une fois au bloc opératoire, le chirurgien commence l’intervention en effectuant deux ou trois petites incisions d’1 cm de part et d’autre de l’articulation. Ce sont elles qui vont lui permettre d’introduire l’arthroscope et les instruments microchirurgicaux.
Une fois l’intervention achevée, le praticien suture les ouvertures et pose un pansement de protection ainsi qu’une attelle. Il faut compter une trentaine de minutes pour une arthroscopie du genou.
L’arthroscopie, quelles suites opératoires ?
Pour prévenir les risques de phlébite, le patient opéré doit porter un bas de contention pendant plusieurs jours. La pose régulière d’une poche de glace sur la zone légèrement tuméfiée est recommandée. Mais dans la grande majorité des cas, les suites opératoires de l’arthroscopie sont minimes.
Le patient recouvre très rapidement la faculté de marcher même si chez certains patients âgés notamment des séances de rééducation sont parfois nécessaires. Pour ce qui est des risques encourus, ils sont les mêmes que ceux d’une intervention classique – complication liée à l’anesthésie, phlébite, embolie – et restent très rares.